Le vin rouge est-il vraiment bon pour votre cœur ?

Le paradoxe français renvoie à la notion selon laquelle la consommation de vin peut expliquer les taux relativement faibles de maladies cardiaques chez les Français, malgré leur goût pour le fromage et d’autres aliments riches et gras. Cette théorie a contribué à stimuler la découverte d’une multitude de composés végétaux bénéfiques appelés polyphénols.

Présent dans les peaux de raisins rouges et violets (ainsi que dans de nombreux autres fruits, légumes et noix), les polyphénols expliquent théoriquement les propriétés protectrices du vin pour le vin. Un autre argument découle du fait que le régime méditerranéen, un régime alimentaire démontré pour prévenir les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, comprend du vin rouge.

Attentes de raisin

De plus, le paradoxe français n’est peut-être pas si paradoxal après tout. De nombreux experts estiment désormais que des facteurs autres que le vin peut être à l’origine de l’observation, tels que le mode de vie et les différences alimentaires, ainsi que la sous-déclaration antérieure des décès par maladie cardiaque par les médecins français.

Voici l’avis d’un expert en vidéo :

De plus, note le Dr Mukamal, les taux de maladies cardiaques au Japon sont inférieurs à ceux de la France, mais les Japonais boivent beaucoup de bière et de spiritueux clairs, mais presque pas de vin rouge.

Le stockage de resvératrol

Qu’en est-il des polyphénols dans le vin rouge, qui incluent le resvératrol, un composé qui est largement annoncé comme un supplément protecteur pour le cœur et anti-âge ? La recherche sur les souris est convaincante, explique le Dr Mukamal. Mais il n’y a aucune preuve d’aucun avantage pour les personnes qui prennent des suppléments de resvératrol. Et il faudrait boire chaque jour de cent à mille verres de vin rouge pour obtenir une quantité équivalente aux doses qui améliorent la santé des souris, dit-il.

Aussi, une étude de 2014 des personnes âgées vivant dans la région du Chianti en Italie, dont l’alimentation était naturellement riche en resvératrol, n’ont trouvé aucun lien entre les niveaux de resvératrol (mesurés par un produit de dégradation dans les échantillons d’urine) et les taux de maladies cardiaques, de cancer ou de décès.